BEEHOME

LA RESSOURCE

HORIZON 9 et POLYMERE développent un projet visant la transformation d’un espace abandonné en collaboration avec les partenaires et les habitants. Un projet de jardins partagés et communautaires a vu jour, lié à la thématique de « Roubaix ville nourricière ». Une communauté de partenaires s’est constituée : Ville de Roubaix, Partenord propriétaire du terrain, la fondation Abbé Pierre, l’ADEP. Elle s’est enrichie avec le collectif d’habitants créé dans l’année 2020 et soutenu par le comité de quartier et le comité des fêtes. 

Le projet se déroule sur une friche abandonnée depuis plus de 20 ans. Dans des zones particulièrement précaires et insalubres du versant Nord-Est, déjà en difficulté sociale et économique, les habitants de ces quartiers souffrent d’isolement, de pauvreté, de stress face à la montée des incivilités. En 2020, malgré le confinement, une partie de la programmation a été atteinte sur cette friche :

  • Mobilisation des publics, dont des familles en difficulté, et des associations locales (comité de quartier et associations environnantes) pour investir le projet. 
  • Aménagement du terrain à partir de leurs propositions. 
  • Construction d’une Kerterre durant l’été et le mois d’octobre par des groupes de jeunes mobilisés et soutenus par les habitants. 
  • Participation à Lille Capitale Mondiale du Design en octobre pour construire une haie avec des designers, les Saprophytes. 
  • Des contacts avec les collèges ont été pris et des élèves sont venus participer à la préparation du terrain. 
  • Des visites d’échanges sur d’autres jardins partagés à Roubaix ont été programmées.

DE LA RESSOURCE A BEEHOME, UN RECIT MOBILISATEUR 

Soit une friche, un espace, en ville ou à la campagne, abandonné, enlaidi, sali, vide triste. Et si on prenait soin de ces maisons sans maître, ces lieux atypiques, ces angles de rue, entrepôts, anciens commerces ou ateliers d’artisans, ces terrains en attente éternelle d’investisseurs ? 

Disons alors qu’on peut acheter, quitte à garantir le risque qu’un héritier lointain se manifeste, ou plus facilement négocier une mise à disposition dans le cadre d’une gestion transitoire, d’une occupation temporaire.

Pour quoi faire ? des projets construits avec les habitants, les collectifs, les collectivités et les associations. Lieux de création et d’activités, installations artistiques, maisons de projet, habitat inclusif et innovant, agriculture urbaine, jardins et aires de jeux. Tout est ouvert. 

Ici tout respire : on invente, on fabrique, on teste, on apprend.

A partir de ce centre d’énergie, le quartier s’approprie les enjeux de la transition : alimentation durable, convivialité, biomatériaux, solidarité ! la friche est une « ressource », elle défriche l’avenir. C’est ce qu’on appelle un démonstrateur. 

Imaginons alors, 5,10,50 lieux de ce type… Dans notre région… en réseau…un rhizome… un tiers-lieu multisites dans la trame du territoire. Voici Beehome. Chaque friche est une ruche, elle fabrique le miel de l’innovation en faisant se rencontrer experts, artisans, jeunes et entrepreneurs, associations et entreprises. Et elle pollinise autour d’elle pour diffuser les savoirs et les bonnes pratiques. Une « fabrique de territoire » où on se soutient, on se forme, on se qualifie. Beehome, un outil à terme pour acquérir, gérer et accompagner, pour animer avec des régisseurs de site chaque dé-friche et faire de ce rhizome « une cité de l’engagement » pour la transition, pour des projets solidaires.

Explication à l’orale de notre président Khalil PATEL, https://www.facebook.com/watch/?v=951287108632396

LA MARQUE BEEHOME ET UN TIERS-LIEU EN RHIZOME

La démarche de diffusion-essaimage s’inscrit dans la méthode « Beehome » en cours de création, qui a pour objectifs de :

  • Réaliser un benchmark des expériences similaires afin de construire un référentiel de bonnes pratiques
  • Documenter la dynamique de la « ressource » afin de laisser une archive et de capitaliser les bonnes pratiques. Dès maintenant, le projet est suivi en continu par un vidéaste qui produit pour chaque phase un film.
  • Faciliter l’investissement sur d’autres sites (nous sommes déjà sollicités).

HORIZON 9 et Polymère travaillent à écrire, discuter et valider cette « marque méthodologique » constituée des briques suivantes : 

  1. Un certain type de friches (micro-friches -espaces vides ou friches artisanales et commerciales en diffus), dans le cadre d’une gestion transitoire
  2. Le projet met « en transition » (tous types de transitions)
  3. Un projet par et avec les habitants, soutenu par une plateforme partenariale et collaborative
  4. Pour faire un « tiers-lieu » (toutes les friches : Tiers-lieu en diffus
  5. Qui soit un démonstrateur de la transition : agriculture urbaine et alimentation durable, économie circulaire, culture urbaine, logement intermédiaire
  6. Avec une capitalisation des expériences
  7. Pour faire une méthodologie transférable 

Notre projet de tiers-lieu en rhizome articule un lieu originaire « la Ressource » et d’autres implantations.

Les missions du tiers-lieu 

  • Des démonstrateurs de la transition à l’échelle locale (avec une forte dimension d’éducation populaire) 
  • Ces lieux de proximité sont aussi des « preuves de concept » sur la capacité de mobiliser sur un temps court des ressources pour commencer à transformer des espaces délaissés voire stigmatisés. Une attention spéciale est apportée aux nouvelles capacités de mobiliser les jeunes dans un « faire ensemble » visible et valorisant.
  • –       Ces lieux de proximité sont aussi le support d’actions visant à favoriser l’emploi et l’activité. Notre projet est que, sur ces micro-friches, puissent intervenir des entreprises au titre de leur RSE (bénévolat de compétences, mécénat de compétences, mentorat, mécénat), des associations qui pourront utiliser ce nouveau lieu pour y mener certaines de leurs activités. L’enjeu est de favoriser d’une part la rencontre directe, dans l’action, entre jeunes, habitants et entreprises dans une logique de favoriser l’emploi et notamment le 1er emploi. D’autre part de contribuer à qualifier l’engagement citoyen des habitants comme des salariés, des entreprises comme des associations, en favorisant leurs interconnexions en termes de qualification des bénévoles et de soutien aux associations. C’est une méthodologie qui se déploie en virtuel sur la Métropole  et qui trouvera dans « Beehome » une occasion « d’atterrir » au sens de Bruno Latour   ; l’acteur-réseau « Beehome » peut ainsi être une cité de l’engagement « au plus près ».